L’ivoire végétal – la noix de Tagua

La noix de Tagua

Noix de Tagua avant usinage 

La noix de Tagua est issue de la graine d’un palmier tropical, le Phytelephas Macrocarpaque l’on trouve principalement en Amérique du sud notamment en Colombie, au Pérou et en Équateur.

La noix de Tagua est souvent appelée « ivoire végétal » car sa couleur, sa texture et sa durée de vie sont semblables à l’ivoire animal.

le Phytelephas Macrocarpaque pousse dans un milieu très humide et produit des fruits sous forme de grosses gousses. Lorsqu’elles sont mûres, les gousses de Tagua tombent par terre en éclatant et répandant au sol entre 10 et 15 graines. L’arbre à Tagua peut produire jusqu’à 15 kilos de fruits par an et cela pendant 50 ans. On imagine facilement le nombre d’éléphants par arbre que l’on peut sauver en utilisant cette matière première.

Avantages :

Les avantages de l’ivoire végétal sont multiples. Non toxique, c’est un produit naturel dont les formes sont uniques car aucune graine n’est semblable à l’autre…il s’agit d’une véritable alternative esthétique à l’ivoire.

Pour les récoltants locaux, la récolte de la Tagua permet d’obtenir des revenus issus de l’exploitation raisonnée de la forêt, ce qui ralentit la déforestation.

Utilisation :

La noix de Tagua fût utilisée jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale pour fabriquer les boutons des uniformes de l’armée américaine. Le plastique finira par supplanter l’utilisation d’ivoire végétal. En Europe elle fait son apparition à la fin du XIXème en Allemagne qui l’utilise pour de petits ornements ou pour fabriquer des boutons. Aujourd’hui l’ivoire végétal est principalement utilisé dans la bijouterie et le tournage d’art. C’est un matériau facile à usiner, non toxique et on peut le teindre.

 

Quelques essais de tournage :

 

Papier stratifié

Comment recycler de vieux papiers ?

 

Dans cet article j’aimerais partager avec vous une technique permettant de recycler de vieilles BD abîmée ou tout autre ouvrage défraîchi. Ici une vieille BD de Lucky Luke dont une partie des pages étaient arrachées. La première étape consiste à détacher quelques pages et de découper des carrés proches de la taille de l’objet final espéré (ici une bague). Commence alors un long et fastidieux travail de collage à la colle vinylique en superposant une cinquantaine de couches (ça varie selon l’épaisseur du papier). Placer enfin le tout sous presse. Si vous ne possédez pas de presse un étau peut faire l’affaire.

 

 

encollage du papier

 

Après 24h minimum de séchage, il est temps de préparer le support avec un ponçage du bloc afin de révéler les différentes couches de papier. Ici à vous de d’insister ou non sur les différentes zones pour accentuer ou non l’effet. j’ai à cette étape applique une première couche de vernis-colle.

Ponçage du bloc

 

Il est temps maintenant de découper la forme finale, j’ai donc choisi une forme arrondi pour l’adapter à un petit support de bague réglable. Après un vernis à la bombe, Je trouve le résultat final intéressant.

 

On peut modifier l’effet final à l’infini en fonction du papier choisi, un exemple avec du papier Canson® :

Liste du matériel nécessaire :

  • Vieux livre ou feuilles de papier coloré.
  • Paire de ciseaux ou scalpel.
  • Colle vinylique (colle à bois)
  • Presse ou étau
  • pinceau
  • Vernis-colle (facultatif)
  • Bombe de vernis laque.

Bague deux tons

Travail sur l’alliance de deux essences avec cette bague alliant bois d’Olivier et Buis. L’accent est mis sur le morceau de racine d’olivier qui comporte de nombreux et spectaculaires motifs aux formes tortueuses.
L’ensemble est collé avant mise en forme sur le tour à bois. Le Buis permet de relever les formes tortueuses de la racine d’Olivier et renforce la solidité de l’ensemble. Bague assez imposante pour homme.